La légende de Saint Léonard-de Noblat/87400 par l'association connaissances de Saint Léonard-de-Noblat.

La légende de Saint Léonard-de Noblat

Léonard, d’après la tradition et le récit légendaire de sa vie écrit au XIe siècle, était né dans une famille d’officiers de la cour de Clovis. Il eut pour parrain ledit roi des Francs et pour modèle l’évêque de Reims, saint Rémi. Très tôt, il obtint le privilège de visiter les prisonniers et de les faire libérer. Sa renommée grandit alors de jour en jour. On lui offrit de hautes charges qu’il refusa, préférant quitter la cour pour devenir disciple du Christ. Il se rendit à Micy, dans l’Orléanais, et resta quelques temps auprès de son frère Liphard et de saint Maximin. Puis, poursuivant son chemin vers le sud, il s’arrêta pour installer son ermitage non loin de Limoges et du tombeau de saint Martial, dans la profonde forêt de Pauvain, en bordure de Vienne. Au cours d’un séjour du roi d’Aquitaine venu chasser en ce lieu, la reine arrivée au terme de sa grossesse ne put mettre son enfant au monde. Saint Léonard intercéda en sa faveur et obtint la délivrance de la mère et la vie de l’enfant. Le roi, par reconnaissance, lui offrit de nombreux présents, mais l’ermite n’accepta que le territoire de la forêt qu’il pourrait délimiter avec son âne en 24 heures. il nomma ce lieu Noblat et édifia un oratoire en l’honneur de Notre-Dame et de saint Rémi autour duquel commença à s’édifier un bourg. Deux moines s’installèrent près de lui. Peu à peu, de nombreuses personnes vinrent le voir, et des prisonniers, libérés par son intercession, lui demandèrent l’asile. Il leur partagea son domaine pour qu’ils le cultivent.

Vénéré par tous, saint Léonard mourut un 6 novembre et fut enterré dans la première église Notre-Dame-de-sous-les-Arbres qu’il avait fait construire. Le texte légendaire ne faisait peut-être que reprendre une tradition orale antérieure, mais sa large diffusion dans tous les grands monastères européens contribua à faire du tombeau du saint patron des prisonniers un lieu de pèlerinage célèbre. Le chroniqueur Adémar de Chabannes reconnaissait vers 1010 que les peuples affluaient vers lui. Un siècle plus tard, un autre chroniqueur, Geoffroy de Vigeois, parlait des nobles et des pauvres gens qui venaient chaque jour lui offrir des présents.